Jane Birkin, figure emblématique de la scène artistique franco-britannique, a marqué l’histoire non seulement par ses talents d’actrice et de chanteuse, mais aussi par ses choix de vie atypiques. Parmi ceux-ci, l’acquisition d’un presbytère en Normandie dans les années 1970 se distingue.
Ce coup de cœur pour une bâtisse de caractère témoigne d’une période de sa vie dans laquelle le calme de la campagne normande contrastait avec l’effervescence parisienne. Mais qu’est-ce qui a poussé Jane Birkin à craquer pour cette maison singulière ? Revenons sur les raisons de ce choix et sur l’impact de cette demeure dans sa vie.
Un achat impulsif, une histoire de cœur
C’est dans les années 1970 que Jane Birkin, aux côtés de Serge Gainsbourg, décide de faire l’acquisition d’un ancien presbytère situé à Cresseveuille, dans le Calvados. À l’époque, Jane Birkin, propulsée au rang de star avec des films tels que La Moutarde me Monte au Nez, se retrouve avec une somme d’argent conséquente.
Comme elle le confiera plus tard lors d’une interview que cet achat était un véritable coup de folie : « J’ai foutu tout mon argent là-dedans. C’était un coup de folie parce que j’ai adoré cette maison. » Cette décision impulsive reflète le caractère passionné de l’artiste, qui a toujours suivi ses émotions plutôt que la logique financière.
Une maison empreinte de simplicité et de souvenirs
Entre 1975 et 1991, Jane Birkin fréquente régulièrement cette maison normande, bien qu’elle admette lors d’une interview télévisée de 1976 n’y avoir séjourné qu’occasionnellement. La bâtisse, simple et modeste, abritait des moments précieux pour la famille, notamment avec ses filles Kate Barry et Charlotte Gainsbourg.
C’est dans ce cadre champêtre que les filles de Birkin ont fait leurs premiers pas, regardé des films comme Peau d’Âne, et partagé des moments simples, mais inestimables. Cette maison, loin du luxe ostentatoire, représentait pour Jane Birkin un cocon familial, où elle se sentait libre de mener une vie simple, loin de l’agitation de la célébrité.
Une relation contrastée avec la tranquillité de la campagne
Malgré l’attachement émotionnel de Jane Birkin pour ce presbytère, elle confie également un certain malaise face à la tranquillité de la campagne. Lors d’une émission télévisée en 1976, elle admet, non sans humour, qu’elle avait peur de passer des nuits dans cette maison isolée, entourée de silence et de nature. Elle explique qu’elle dormait avec des boules Quies, car le silence la perturbait.
Ce paradoxe entre l’envie de fuir la vie urbaine et la difficulté à s’adapter à la solitude et au calme illustre parfaitement la dualité de Birkin, tiraillée entre son besoin de repos et son esprit constamment en éveil. Toutefois, elle envisageait de peupler cette maison d’animaux pour ses filles, cherchant ainsi à combler ce vide ressenti dans la campagne normande.