Qui n’aimerait pas acheter un logement à un prix raisonnable ? Beaucoup attendent une baisse des prix de l’immobilier pour sauter le pas. Mais ils risquent d’attendre longtemps, voire indéfiniment. Car le marché immobilier est bloqué, et les prix ne vont pas baisser. Pourquoi donc ?
Un déséquilibre entre l’offre et la demande
Le premier facteur qui explique la hausse des prix de l’immobilier est le déséquilibre entre l’offre et la demande. Il y a plus de personnes qui veulent acheter un logement que de logements disponibles à la vente.
Surtout dans les zones tendues, comme les grandes villes, où la demande est forte et l’offre limitée.
Ce déséquilibre crée une pression à la hausse sur les prix, car les acheteurs sont prêts à payer plus cher pour acquérir le bien de leurs rêves.
Les vendeurs, quant à eux, profitent de la situation pour augmenter leurs prix, sachant qu’ils trouveront facilement preneur.
Une pénurie de logements neufs
Le deuxième facteur qui explique la hausse des prix de l’immobilier est la pénurie de logements neufs. La construction de logements neufs ne suit pas le rythme de la croissance démographique et de la demande.
Il y a donc un déficit de logements neufs sur le marché. Plusieurs raisons expliquent cette pénurie de logements neufs. D’abord, le manque de foncier disponible et constructible, notamment dans les zones tendues, où le prix du terrain est élevé et les contraintes réglementaires sont fortes.
Ensuite, la complexité administrative et juridique, qui rallonge les délais de construction et augmente les coûts. Enfin, la crise sanitaire, qui a perturbé le secteur du bâtiment et entraîné des retards de livraison.
Face à cette pénurie de logements neufs, les acheteurs se rabattent sur le marché de l’ancien, qui devient plus concurrentiel et plus cher.
Une fiscalité dissuasive
Le troisième facteur qui explique la hausse des prix de l’immobilier est la fiscalité dissuasive. La fiscalité sur l’immobilier est lourde et complexe, ce qui décourage les vendeurs potentiels de mettre leur bien sur le marché.
Parmi les taxes et impôts qui pèsent sur l’immobilier, on peut citer :
- Les frais de notaire, qui représentent environ 7 à 8 % du prix de vente d’un logement ancien, et 2 à 3 % d’un logement neuf.
- La taxe foncière, qui est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, et qui varie selon les communes.
- L’impôt sur la plus-value immobilière, qui est de 19 %, auquel s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, pour les ventes de résidences secondaires ou de biens locatifs.
- Il existe des abattements pour durée de détention, mais il faut attendre 22 ans pour être exonéré d’impôt, et 30 ans pour être exonéré de prélèvements sociaux.
Face à cette fiscalité dissuasive, les vendeurs potentiels préfèrent garder leur bien, ou le transmettre à leurs héritiers, plutôt que de le vendre.
Il y a donc moins de biens disponibles à la vente, ce qui renforce le déséquilibre entre l’offre et la demande.