Le nouveau DPE met KO plusieurs biens immobiliers avec des prix qui s'effondrent

Le nouveau DPE met KO plusieurs biens immobiliers avec des prix qui s’effondrent

Le prix des biens immobiliers est relativement sensible aux différentes réglementations qui entrent en vigueur. Les comportements des acteurs du marché immobilier évoluent avec la prise en considération des enjeux du développement durable.

En France, le diagnostic de performance énergétique permet de classer les biens les moins favorables à la transition énergétique.

En quoi consiste ce nouveau DPE ?

Le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui a été mis en place en 2021, est un outil beaucoup plus complet pour évaluer la performance énergétique d’un logement.

Contrairement à l’ancien système, qui se basait principalement sur la consommation d’énergie, le nouveau DPE prend désormais en compte une multitude de critères techniques, tels que l’isolation, le type de fenêtres, le système de chauffage, mais aussi la consommation d’énergie réelle du bien et ses émissions de gaz à effet de serre.

Cette approche plus globale a conduit à une notation beaucoup plus défavorable pour de nombreux biens, d’où l’explosion du nombre de « passoires thermiques » (biens classés F et G), qui représentent aujourd’hui près de 4,8 millions de logements en France.

Explosion du nombre de logements classés « passoires thermiques »

Le nouveau DPE a fait exploser le nombre de logements classés « passoires thermiques ». Ces logements ont connu une augmentation de 50 % par rapport à l’ancien système d’évaluation.

Cette nouvelle classification a un impact direct sur les prix de vente de ces biens, qui ont chuté de manière significative. Les acheteurs potentiels sont de plus en plus réticents à investir dans des logements énergivores, ce qui oblige les vendeurs à baisser leurs prix.

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Cette explosion du nombre de « passoires » est notamment due à l’évolution de la méthodologie d’évaluation du DPE, qui prend désormais en compte de nouveaux critères plus stricts en termes de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.

Les propriétaires de ces biens classés G ou F sont confrontés à de nouveaux défis, comme l’interdiction de les louer à partir de 2025, ce qui les oblige à entreprendre des travaux de rénovation coûteux.

La chute des prix des passoires énergétiques

Les biens classés « passoires thermiques » sont désormais soumis à une réduction de prix pouvant aller jusqu’à 15 % par rapport aux biens plus économes en énergie.

Cette dévaluation s’explique par la réticence des acheteurs à investir dans des logements énergivores, qui impliquent des coûts de rénovation importants. Les vendeurs sont donc contraints de baisser leur prix pour vendre.

Cette baisse des prix est une conséquence directe de l’introduction du nouveau DPE, qui met en évidence la mauvaise performance énergétique de ces biens. Les acquéreurs potentiels sont plus sensibles à la question de la consommation d’énergie et hésitent à acheter un bien qui nécessitera des travaux de rénovation coûteux.

Plutôt que de s’engager dans des travaux de rénovation, les propriétaires de ces biens préfèrent souvent baisser significativement leur prix de vente afin de vendre rapidement leur bien.

Cette tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre dans les années à venir, obligeant les vendeurs à s’adapter à cette nouvelle donne du marché immobilier.

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Justin Malraux

Fondateur du magazine LAB Urba, Justin Malraux apporte un éclairage unique sur les enjeux contemporains de l'immobilier et de l'urbanisme à travers des articles d'actualités

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