Investir dans l’achat de passoires thermiques dans l’immobilier peut sembler attrayant en raison de leur prix potentiellement abordable. Cependant, cela soulève des questions sur la rentabilité et les implications à long terme.
Voici les avantages et les inconvénients de ce type d’investissement.
Passoire thermique : qu’est-ce que c’est ?
Une passoire thermique est une maison qui a une mauvaise performance énergétique. Cela veut dire qu’elle consomme beaucoup d’énergie pour se chauffer, se rafraîchir, ou produire de l’eau chaude. On parle aussi d’habitation énergivore ou de logement F ou G, selon l’étiquette qui lui est attribuée.
Il y en aurait environ 4,8 millions en France, soit 17 % du parc immobilier. Ce sont souvent des domiciles anciens, construits avant 1975, qui n’ont pas bénéficié de travaux de rénovation énergétique. Ils sont donc inconfortables, coûteux, et nuisibles pour le climat.
Acheter une passoire thermique : les bénéfices
Cette opération peut être une opportunité d’investissement, à condition de disposer du budget nécessaire pour procéder à la rénovation. En effet, les passoires thermiques sont moins chères à l’achat que les logements neufs ou rénovés. Le prix moyen est de 1 620 euros le mètre carré, contre 2 420 euros pour une maison performante. Cela représente une différence de 800 euros le mètre carré, soit 40 000 euros pour un appartement de 50 mètres carrés.
Une fois rénovée, une telle résidence peut voir sa valeur augmenter de 10 à 30 %, selon le niveau de performance énergétique atteint. La vente ou la location devient également plus aisée, répondant ainsi aux attentes du marché. Cette amélioration contribue à la réduction des dépenses énergétiques, favorisant le pouvoir d’achat des occupants. En moyenne, les économies réalisées sur les factures d’énergie peuvent atteindre 600 euros annuellement.
Les risques d’acheter une passoire thermique
Acheter une passoire thermique n’est pas sans risque, car il est impératif de prendre en compte plusieurs facteurs avant de se lancer. Tout d’abord, assurez-vous que le bien est en bon état de façon générale, et qu’il ne présente pas de vices cachés. Il peut s’agir des problèmes de structure, d’humidité, ou d’amiante.
Il est aussi nécessaire de respecter les règles d’urbanisme, et demander les autorisations, notamment si le logement est situé dans une zone protégée ou classée. Il faut également être attentif aux évolutions de la réglementation, qui peut imposer des normes de performance énergétique plus strictes.
N’oubliez pas non plus de prévoir les frais additionnels éventuels, tels que les charges de copropriété, les impôts locaux et les assurances. De plus, soyez prudent face aux arnaques et ne vous laissez pas séduire par des offres très attractives. Ces dernières pourraient en effet dissimuler des défauts ou des malfaçons.